Violée par mon Oncle: le père de mon Fils

Violée par mon Oncle: le père de mon Fils

Violée par mon Oncle: le père de mon Fils

Violée par mon Oncle: le père de mon Fils


C'était en Décembre 2007, avec une saison sèche, un climat typiquement chaud à Yaoundé, inondé des quotidiens insignifiants.  Mais avant que l’année ne soit achevée, ma vie serait changée pour toujours, je me joindrais à d'innombrables femmes pour devenir un élément statistique dans une étude dont je n'ai pas choisi de faire partie.

Je m’appelle Samatha (nom d’emprunt), j’avais 15 ans, j'étudiais dans un collège catholique de Yaoundé (à l’internat) en classe de 3e, tandis que mes parents vivaient dans notre village avec mon jeune frère trisomique.  Comme mon père était propriétaire, ils ont choisi de vivre là-bas tout en me permettant d'étudier dans un meilleur endroit.  La vie était décente, mon internat était une très bonne école, ce qui n’inquiétait pas mes parents pour ma sécurité.


Je m'en souviens encore très clairement.  Il y a 12 ans, alors que les congés de Noël étaient sur le point de commencer, lorsque l’intendant était venu me voir pour me demander de me rendre chez mon oncle.  Je me souviens encore comment mon cœur s'est brisé à l'annonce de la mort de mes parents et de mon jeune frère dans cet accident de voiture.  Je me souviens encore comment mon monde s'est écroulé en une minute.

  Tout d'un coup, j'avais tout perdu.  Toute ma famille était partie et j'ai été laissée seule face au pire moment de ma vie.  J'étais jeune et effrayée.  Je ne pouvais plus étudier au pensionnat car il n'y avait personne pour payer mes dépenses ou me faire continuer.

Violée par mon Oncle: le père de mon Fils

Le pire moment de ma vie a commencé avec la mort de ma famille et l'arrivée de mon oncle maternel dans mon existence.  Il était jeune, âgé entre 26 et 28 ans.  Il vivait à la périphérie de Yaoundé et travaillait comme professeur de mathématiques dans un lycée de la ville.  Il ne s'était marié que depuis un an.  Il était la seule famille qu'il me restait car mon père avait déjà renié ma famille paternelle.

 Les prochains mois devaient être un enfer pour moi.  Après avoir commencé à vivre avec mon tonton et sa femme, les choses étaient stables au début.  J'avais une chambre séparée et lui et sa femme dormaient dans une autre.

Violée par mon Oncle: le père de mon Fils

 Une nuit, l'électricité était coupée et nous étions tous les trois assis dans le salon et c'est là que tout a commencé.  Alors qu'il parlait de la gentillesse de mon père, il a commencé à passer ses mains sur ma jambe, les sentant se lever.

 J'avais 15 ans !  Je ne savais pas comment y réagir assis dans sa maison.  Il a profité pleinement de l'obscurité et a commencé à me caresser, je mourais à l'intérieur mais je n'avais personne pour me sauver.  PERSONNE !!

La même nuit, j'avais très peur et j'ai demandé à sa femme si je pouvais dormir avec elle, ce à quoi elle a dit qu'elle était déjà malade et avait besoin de dormir seule dans sa chambre ; étant enceinte elle dormait seule.  Elle aussi ne me connaissait pas très bien car elle venait d'épouser ce salaud qui était mon oncle.

Le lendemain, tout allait bien jusqu'à ce qu'il entre dans ma chambre plus tard dans la nuit pendant que sa femme dormait.  Il est venu assis à côté de moi a ouvert son pantalon et l'a baissé, m’a forcée à le toucher en ayant une pression sur ma main. J'ai essayé de crier mais ses bras puissants avaient complètement saisi ma bouche et il n'arrêtait pas de chuchoter qu'il me tuerait si je faisais un seul bruit.

Il m'a attrapée par les cheveux et m'a fait faire des choses écœurantes dont je n'avais jamais entendu parler à l'époque.  J'étais un enfant !  Un enfant qui étudiait au collège avec d’autres enfants qui à l’époque respiraient l’innocence pour la plupart.

Il a enlevé mes vêtements avec force, me giflant à chaque fois que je pleurais fort, il a essayé d’insérer son poing entier dans ma bouche juste pour que je reste silencieuse.  Il me brutalisait et essayait de m'embrasser alors qu'il me violait, comme si j'étais sa femme.  Il m'avait nue sur le lit ; Il a pris mon innocence ce soir-là, alors que j’étais sur le lit pour le reste de la nuit, nu, dégoûté, saignant, pleurant et morte. J'avais tout perdu !! Encore une fois.

Le salaud a continué cela pendant les 3 semaines suivantes à sa guise et je n'ai jamais pu parler ou crier parce qu'il m'avait tellement effrayée et acculée.  Il me faisait lui faire les choses les plus dégoûtantes et me violait comme il le voulait à tout moment de la nuit, me réveillait et m'utilisait comme il le voulait.

 Il a tué mon amour-propre, il m'a tué. 

Je n'avais personne à qui parler.  Toute la journée, sa femme m'obligeait à faire ses corvées et la nuit. le salaud.......et il me menaçait que si je le disais à quelqu'un, il mettrait un enfant en moi, me rendrait enceinte comme sa femme.

Quelques mois plus tard, je ne pouvais plus le supporter, la vie en moi se fanait, je me suis enfui de sa maison.  J'ai volé de l'argent dans le sac à main de sa femme et j'ai couru pendant qu'il était au travail.  Je suis allée prendre un taxi et je suis retournée l’internat.  J'ai dit à mon intendant que je ne pouvais plus vivre avec cette famille et s’il me laissait vivre avec elle, je me donnerais la mort.

Après un long interrogatoire j’ai été obligée de raconter ma mésaventure honteuse et sale vécue chez mon oncle, pour pouvoir être réadmise et prise en charge gratuitement pour l’établissement. Je pensais que tout était derrière moi, jusqu’à ce que mon corps se métamorphose et dévoile des signes de vie interne en mois. Et oui, j’étais enceinte, cet homme m’avait finalement détruite.

Après un viol, on se sent sale, diminuée, vide même de l’essence de la vie. Mais à ça se rajouter une victime en moi.

J'avais l'habitude de m'inquiéter pour des souvenirs que me rappellerait cet enfant si je le gardais si j'avais le bébé, pour le reste de ma vie.  Après des séances de prières d’échanges avec le prêtre du collège j’ai pu l’accepter ; à moitié pour être honnête, car je n’ai pas eu envie d’avorter, mais je ne voulais pas le garder.

Vivre cette grossesse a été très difficile, car je ne devais pas que travailler l’acceptation de cette dernière, mais également le regard accusateur d’autrui. Mais par la grâce j’y suis arrivée.

Quelques mois plus tard, ma grossesse était à échéance, et je mis au monde un beau garçon.

À la naissance de mon fils, je l'ai immédiatement aimé.  Dès la première fois que je l'ai regardé, mon amour était inconditionnel.  Mais j'étais terrifiée à l'idée que les dirigeants du collège veuillent l'éloigner de moi.  Il a reçu mon nom de jeune fille.  Sous « Père » sur son certificat de naissance, il est « inconnu ».

Aujourd’hui mon fils à 12 ans, et est en 5e, et c’est ma seule famille, ma vie, mon espoir. Je n’ai pas pu avoir mon baccalauréat, mais je travaille comme secrétaire et me tué à la tâche pour donner à mon fils la vie que j’aurais dû avoir.

Chaque jour, je me bats pour être une survivante, pas une victime.  Je n'accepte plus de blâme pour ce qui m'est arrivée. Et je vis dans l’espoir que le seigneur me donne la force d’être en paix avec moi-même. 

Le viol est l'acte par lequel une personne est contrainte à un acte sexuel (le plus souvent un rapport sexuel) par la force, surprise, menace, ruse ou, plus largement, sans son consentement. Avec l’un des taux les plus élevés dans le monde, soit plus de 37% des femmes (ont déjà été violée), l’Afrique est encore un nid paisible pour les violeurs et une jungle pour la victime. Généralement les femmes violées sont juste critiquées par leur entourage, remises en question, leur crédibilité avec. Elles suscitent juste d’une pitié passagère, mais un réel processus de réparation psychologique et sociale n’est jamais mis sur pieds. La propre famille de la victime est son premier bourreau.

Le viol est un acte abominable, ne nous taisons plus, ne restons plus muets face à cet acte immonde car demain, à la place de Samantha ça pourrait être notre fille, notre sœur, notre amie.

Alors arrêtons de stigmatiser la VICTIME et exposons le VIOLEUR.


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