Le milieu de la mode camerounaise ne cesse d’évoluer. Et même s’il n’a pas encore atteint celui de ses confrères africains, il n’en demeure pas moins qu’il fait chaque jour un pas pour s’en rapprocher. Avec de jeunes stylistes qui ont l’engouement, la passion et l’amour pour cet univers, il est certain que les beaux jours de la mode camerounaise ne sont plus très loin. Nous sommes allé à la rencontre de l’un de ces jeunes créateurs camerounais. Il est basé dans la ville de Douala, et c’est avec plaisir qu’il a bien voulu répondre à nos questions.
Krys_Eb est un jeune homme de 32 ans qui vit à Douala et qui aime la beauté que l’on retrouve photographie et la mode. E.king est une marque qui a vu le jour il y a environ quatre ans. Le nom E.king est une union de « Eboule » qui est mon nom, et de “Kingue” qui est celui de ma grand-mère.
Je pense que de manière inconsciente, j’ai toujours été dans ce milieu. Ma mère enseigne la couture en plus d’être un membre de la fonction publique, et j’ai toujours aimé donner mon avis dans tout ce qui touchait à la mode. J’ai fabriqué mon premier sac alors que je travaillais encore comme responsable commercial dans une boîte de la place. J’aimais mon boulot, mais je ne me sentais pas forcément à ma place. J’ai donc décidé de faire un choix et c’est ainsi que je me suis entièrement consacré à ma passion.
E.king compte exactement trois collections. Je pense que ce qui fait ma particularité c’est mon originalité, ma simplicité et les matières que j’utilise.
Mon inspiration vient de partout. Je peux regarder un film Old school et je décide de refaire un vêtement que j’y ai vu à ma façon. Je trouve aussi beaucoup d’inspiration dans ce que font les différents stylistes nigérians, mais surtout chez le peuple sawa que je trouve particulièrement élégant.
Je travaille avec des couturiers et des artisans dans mon atelier. Tout part d’une idée et d’un modèle. Ensuite, je développe tout doucement avec les choix des couleurs, ensuite je choisis les tissus. Après tout ça, direction l’atelier avec mes couturiers pour l’exécution finale. Je tiens à préciser que je ne manque jamais une séance de travail avec eux car il y a de petits détails qu’ils ne peuvent pas réaliser sans mes explications.
En effet, “Yabe la Kingue” qui veut dire “la naissance du roi'', est le nom que j’ai donné à la collection que j’ai présenté lors de ce tout premier défilé. C’était un petit jeu de mots avec le nom de la marque. En ce qui concerne d’autres projets, pourquoi pas un autre défilé d’ici la fin de l’année ? La réalisation du premier a été une très belle expérience donc il y aura probablement un deuxième.
Merci à C’koment magazine pour cet honneur.
Je suis traducteur de formation. Diplômé de l’Institut Supérieur de Traduction d’Interprétation et de Communication de Yaoundé (ISTIC), j'exerce également en tant que rédacteur/traducteur à C’Koment Magazine. Je suis un passionné de musique, mode et de lecture.
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