Depuis près de 10 ans nous avons constaté un grand changement dans les rythmes et productions audiovisuelles camerounaises, il y a eu plusieurs distinctions et particularités dans la musique camerounaise. Pourrait-on qualifier cela d’amélioration ? Si oui à quelle proportion, comparé à ce qu’on voit chez nos frères nigérians, ghanéens ou sud-africains ?!
2022 pour faire un bilan a été plein de sonorités, nous avons observé une culture riche et variée, Happy d’Efoulan, Les Médecins de Médeline, Cabrel Nandjip, ou encore Petit Virus, entre autres, nous ont proposés une couleur améliorée du rythme Mbolé.
KO-C a brillé et continue de le faire avec plusieurs hits tel que « Quand j’aurai l’argent » avec l’artiste congolais Innoss B. Il est même allé loin en nous proposant en fin d’année un rythme du peuple Bamoun avec le titre « Landé », en featuring avec Fadjil Le Sorcier. Un rythme qui a été repris par plusieurs autres artistes tel que Khalifa Premier.
En termes de collaborations, nous avons eu droit à plusieurs beaux featurings notamment, « L’homme est mauvais » de Tzy Panchak, Salatiel, Vivid et Cleo Grae. « Ndolo bobe » de Lydol et Cysoul, « Controller remix » de Rinyu et Locko, parmi tant d’autres…
L’afro soul n’était pas en reste car Locko, Ful, Cysoul, Hen’s (la découverte de cette année) ou encore Salatiel nous ont proposé des titres exceptionnels.
Le hip hop ? Tenor a fait une tournée internationale riche en dates et il ne cesse de nous surprendre avec des titres explosifs et variées, Minks, Sojip, Inna money, Kill B Psychatra, Tim KAYZER, Stanley Enow et plusieurs autres ont permis à ce que ce style soit bien représenté dans cette belle année artistique qu’était 2022.
Nous avons même eu de grandes surprises des artistes féminines tel que Lydol avec la sortie de son album « Hybride ». Krys M avec le titre « Chacun sa chance », Rinyu, Sabrina ou encore la nouvelle icône de l’Afrobeat, Libianca qui est actuellement troisième aux billboards charts aux USA avec son titre « People » qui a été partagé par le chanteur américain Chris Brown.
Avec tout ceci on peut dire que les mélomanes camerounais ont étés bien servi en termes de contenu cette année. Seulement une question demeure : pourquoi nos artistes n’arrivent à avoir une reconnaissance internationale exponentielle comme ceux du Nigeria, du Ghana, de l’Afrique du Sud ou encore de la Côte d’Ivoire ?
Aussi, pourquoi peinent-ils à avoir une vraie valeur marchande malgré tous les efforts qu’ils fournissent pour nous produire un rendu qualitatif
Nous avons vu au cours de cette année plusieurs ateliers et séminaires sur le management, la gestion artistique et même sur les différents canaux de distribution digitaux des œuvres artistiques, ce qui laisse croire que nos artistes sont assez outillés et encadrés pour mieux rentabiliser leurs activités. Mais malgré ceci nous constatons encore la présence significative des sonorités étrangères dans nos événements et lieux festifs au détriment de nos productions locales, est-ce la faute au public ? Aux mécènes ?
Le Cameroun souffre-t-il du phénomène fast-food musique où est-ce juste une mauvaise appréciation du public ou choix de cible ? Cette année 2023 nous le dira peut-être.
Adrian EYA'A est née le 10 mai 1994 à Yaoundé, il a obtenu son baccalauréat anglophone (G.C.E Advanced level) au collège bilingue Amasia avant d’aller à l’université de SOA en science économique, il est ensuite allé à L’IAI Cameroun où il a obtenu son DTU en génie logiciel.
Depuis le début de cette année 2023 plusieurs théories ont vu le jour avec des avis partagés sur le niveau réel de la musique camerounaise à l’international, certains disent que notre musique n’a pas d’âme, d’autres qu’on ne peut se comparer aux ivoiriens ou encore au nigérians qui sont entrains de Gravir des échelons sur le plan internation…
Si les Lions Indomptables du Cameroun ont été reconnus comme étant la seule nation africaine à avoir battu le Brésil à trois reprises déjà, ce périple glorieux débute un samedi 23 septembre 2000, par ce but à la 113ème minute du milieu emblématique camerounais MBAMI Modeste, un but d’anthologie du pied droit qui nous délivre d’une grande nation brésilienne et…