Enko31 : l’artiste conscient !

Le 26 août dernier, Enko 31, a comblé ses fans à l’occasion d’un concert à guichet fermé, organisé par le collectif Mboa Urban/Un Café Avec. Une belle initiative qui s’inscrivait dans la continuité de la promotion de son dernier EP intitulé “KALARA”. Enko 31, de son vrai nom Stéphane Enoka, est un jeune artiste camerounais complet. Chanteur, auteur-compositeur, producteur et ingénieur de son, passionné de musique RnB, Afro et Soul. Actif depuis 2018, il en est à son deuxième projet complet. Il nous en dit plus dans cette interview. 

Ton nouvel Ep a pour titre « KALARA ». Pourquoi ce titre et que représente-t-il pour toi ?

On dit souvent que le savoir est dans les livres, c’est de ce postulat que je suis parti. L’idée du projet m’est donc venue exactement quand j’en lisais un sur le développement personnel, et je me suis dit : « pourquoi ne pas en faire un projet ». Au niveau de la direction artistique j’ai pensé à essayer quelque chose d’assez africanisé tout en gardant ce côté urbain qui fait partie de ma musique depuis le début. D’où la traduction du mot Livre qui veut dire KALARA en langue Ewondo, qui est l’une de mes langues maternelles.

Ce projet représente pour moi un partage de mon état d’esprit et de ma vision par rapport à la vie, et à la mentalité que je pense qu’il faudrait avoir pour atteindre ses objectifs.

En écoutant ce projet, on se rend compte que tu abordes des sujets tels que l’amour, l’argent, la religion. Est-ce que tous ces sujets ont un lien particulier ?

À part le morceau 6 (Pull Over) du projet qui a vraiment été mis là juste par kiff personnel et qui est hors sujet et d’ailleurs totalement assumé, le thème central du projet c’est le développement personnel. Par exemple, « Ndolo E Titi Longue » qui est le premier morceau du projet est un track qui part d’un constat de la société dans laquelle on vit. Pour moi aujourd’hui, en général, les gens négligent l’amour, ou du moins en ont une vision erronée. Et pour moi c’est assez triste, parce qu’il n’y a pas meilleur carburant que l’amour, vouloir rendre fière ceux qu’on aime, ceux qui nous aiment, que ce soit notre fille, notre mère, notre ami ou même notre compagne.

Par la suite vraiment je me suis juste dit « okay i’m gonna focus on myself and go get what i deserve » c’est dans ce sillon qu’est née la chanson « Don Spirit » ou encore « Moani » qui décrit assez bien la vision capitaliste que le monde a sur la réussite.

Comment décrirais-tu ton genre musical ?

En vérité j’aime bien dire que je fais de l’Afro soul, de l’Alte et du RnB, mais pour moi ça va bien plus loin que ça. Un artiste n’est pas censé se limiter à une case, la créativité c’est de s’exprimer par tous les canaux, toutes les voies et de toutes les manières possibles. C’est vraiment pour ça qu’on pourrait autant me retrouver sur des productions Afro Soul que Rap.

Quelles sont tes influences musicales ?

J’écoute de tout, à l’heure actuelle du moins (beaucoup de Jazz et de RnB surtout). Plus jeune j’ai été influencé directement par le RnB et la Rumba congolaise dont mes 2 sœurs étaient respectivement fans, et par le Makossa, le Bikutsi, le Makunè dont mes parents étaient friands aussi.

Si tu devais collaborer avec un artiste camerounais et un artiste international ?

Au Cameroun je dirai Blick Bassy, j’ai énormément de respect pour son œuvre et j’aimerais vraiment voir ce que pourrais m’apprendre ce grand de la musique. À l’international je dirai Burna Boy, principalement parce qu’il s’est inspiré de l’œuvre de Fela Kuti qui était un artiste très engagé. Et aussi parce que sa musique a cette fusion millimétrée entre Afro et d’autres genres, je trouve vraiment ça formidable.

À quand les clips vidéo de l’Ep ?

Bientôt, nous finalisons certaines choses en interne, mais des visuels sont effectivement prévus pour certains des morceaux du projet. Voire même tous, qui sait !

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