31 March 2023

L’endométriose est une maladie chronique, un mal peu connu de notre société qui affecte 10% des femmes. Elle est aussi l’une des principales causes d’infertilité dans le monde. Chaque dernier samedi du mois de mars, se célèbre généralement la Journée Mondiale de l’endométriose ; de ce fait, votre magazine C’KOMENT est allé à la rencontre du Dr MENDO’O, Médecin Généraliste, afin d’édifier les femmes sur cette maladie.

1. Qu’est-ce que l’endométriose ?

L’endométriose est une prolifération excessive du tissu endométrial en dehors de la cavité utérine. Ce tissu peut se développer sur les trompes, les ovaires, la vessie, les intestins et dans de très rares cas la cavité pleurale et/ou les poumons.




2. Quels sont les symptômes ou signes d’alerte ?

Les signes d’alerte sont une triade :

     Les dysménorrhées : les douleurs pelviennes avant et pendant les menstrues ;

     La dyspareunie : douleur vaginale ressentie pendant les rapports sexuels et…

     l’infertilité.



3. A ce jour, existe-t-il un traitement adéquat (comment se fait la prise en charge des patientes) ?

Il existe effectivement plusieurs types de traitements contre l’endométriose. Ils prennent en compte de nombreux paramètres comme l’âge de la patiente, son désir de conception mais également la sévérité de la maladie, les organes atteints, etc.

Le traitement est dit conservateur et est souvent médicamenteux et/ou chirurgical. Les anti-inflammatoires sont utilisés en 1^ère intention pour soulager les patientes. A ceux-ci peut-être associer un traitement hormonal avec des pilules oestro-progestatives ou le port d’un dispositif intra-utérin dont le but sera de limiter l’activité ovarienne pour réduire au maximum les symptômes liés à la maladie.

Si échec du traitement médical, dans ce cas la prochaine étape sera d’envisager un traitement chirurgical afin d’extraire les tissus utérins disséminés dans l’organisme, on parlera là,  de chirurgie conservatrice. Ou  encore de procéder de manière radicale à une hystérectomie qui est une opération, qui consiste à retirer à la femme son utérus.

4. Au Cameroun, l’endométriose reste encore peu connue des femmes, comment le MINSANTE (Ministère de la Santé Publique) sensibilise les femmes sur la cause ?

Bien que présente dans le quotidien de nombreuses femmes, l’endométriose demeure une pathologie sous-diagnostiquée au Cameroun. L’une des raisons liées à cela est le caractère tardif de l’apparition des symptômes et le coût des moyens techniques permettant de la diagnostiquée.

De ce fait, elle n’est pas encore reconnue comme un véritable problème de santé publique, la sensibilisation se fait surtout dans les hôpitaux et autres structures sanitaires notamment sur les signes d’alertes sus évoqués.

5. Quelles recommandations (mode de vie, hygiène…) donnez-vous aux femmes exposées ?

Pour les femmes exposées, les seules recommandations des sociétés scientifiques sont liées à la pratique d’une activité physique régulière à l’ordre de 4h/semaine, associée à cela une alimentation saine et équilibrée (des fruits, des légumes, les légumineuses, des céréales complètes).

Surtout ne pas hésiter à aller à la rencontre d’un médecin généraliste ou gynécologue pour débuter avec un traitement hormonal afin de réduire également les symptômes liés à la maladie et ainsi améliorer sa qualité de vie.

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Delphine MATOTA

Jeune femme à la personnalité très réservée et au caractère tenace. Delphine est une passionnée de Langues, ce qui la mènera à un premier passage à l’Université de Yaoundé I, ou elle sortira avec une Licence en Langues Ibérique. Le monde de la communication s’ouvre à elle assez tôt grâce à des expériences acquises notamment en événementiel. S’installe donc une réelle motivation à mieux connaitre et comprendre le domaine de la Communication. En 2015, elle intègre l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ESSTIC) en Filière Communication des Organisations, d’où elle en ressort en 2018 avec une Licence professionnelle. L’aventure C’KOMENT est pour elle une opportunité de mieux s’améliorer à la plume.

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