Les fêtes de fin d’année n’auraient pas pu être plus mémorables sans le doigté de Universal Music Africa et Orange Cameroun, qui à chaque fois, savent nous donner le meilleur de l’Entertainment chez nous. Pour cette fin d’année 2020, quoi de mieux que le festival The Show By Orange, qui a réuni le public de Yaoundé et Douala autour des meilleurs artistes du moment ! Retour sur les temps forts de ce festival.
« ye ye ye ye ye ye » il n’a fallu que ces quelques intonations dans un message push d’orange pour créer l’émoi du public. On pouvait alors lire un peu partout sur les réseaux sociaux : « Burna Boy au Cameroun ? » « Burna Boy va venir au Cameroun ? » à partir de cet instant il était clair que le public était gonflé à bloc pour ce qui se préparait pour cette fin d’année. La révélation étant faite, le Festival SBO en peu de temps, était dans toutes les bouches, dans les médias, et bien sûr un peu partout sur le web. Ceci d’autant plus que la tête d’affiche des concerts de Douala et Yaoundé annonçait des artistes internationaux que l’on ne présente plus : Burna Boy, Charlotte Dipanda, Zlatan Ibile, Kiff No Beats. Ajouté à ces artistes internationaux, la crème des artistes camerounais les plus en vue : Pit Bacardi, Locko, Tenor, Maalhox, Kameni, Mimie, Fulbert, Sandrine Nnanga, Aveiro Djess, Cysoul, Ko-C, Minks, Janea, Nabila.
A côté de ces concerts, le festival était aussi un rendez-vous des grandes têtes de la musique camerounaise et africaine. Autour de colloques et de masterclass, ceux-ci ont eu à échanger sur des sujets tels que : le droit d’auteur au Cameroun, en plus de certains ateliers pratiques.
Mais la grande attention était bien évidemment sur les deux grandes dates du 21 et du 22 décembre à canal Olympia Bessengue et au Palais des Sports de Yaoundé. A douala comme à Yaoundé, le public ne s’est pas fait attendre, presque toujours à l’heure et gonflé à bloc. Par contre ceux qui se sont très souvent fait à attendre sont les organisateurs (on y reviendra un peu plus bas dans l’article)
Le SBO aura permis aux jeunes artistes de consolider leur notoriété et bien sûr de gagner plus de fan. A Douala, Sandrine Nnanga ouvrait le concert sur sa reprise d’Osi Dimbea avec Ben Decca. Devant un public en extase face à la puissance vocale de l’ex chanteuse du groupe macase. Et ce n’est pas son état physique qui aura changé quelque chose de sa prestation. Elle a profité de cette occasion pour annoncer officiellement au public qu’elle attendait un bébé. Danser, chanter, crier, tout ça avec le ventre plein, chapeau ! À Yaoundé c’est plutôt le protégé de Singuila ; Fulbert qui a ouvert le spectacle avec son titre le plus célèbre du moment. Devant un public très chaud, il aura réussi à conquérir plus d’un(e). Comme ces deux jeunes artistes encore plus ou moins au début de leur carrière, le SBO leur a ainsi offert une belle opportunité de se faire une place dans notre univers musical. Cysoul ne manquera pas de dire sur ses comptes que pour la première fois de toute sa carrière il a chanté au PAPOSY et le public était hyper réceptif. Kameni dont on avait longtemps écouté et aimé les chansons, s’est retrouvé face à ce public heureux de reprendre en cœur les refrains de ses singles. La joie apparente sur son visage témoignait alors de sa satisfaction quant au show qu’elle a offert.
Devant ces autres artistes encore à leurs débuts, d’autres avec déjà un bon background ont tout simplement conquis encore plus de fan. Mais il faut tout de même reconnaître l’effort de MIMIE, et de Nabila qui pour chaque ville ont offert de véritables prestations. Chorégraphies, tenues de scènes, mise en scène presque on point ! Mimie, a tout donné dans des prestations lives qui lui ont permis de présenter une autre facette de sa personnalité. Il lui suffit encore de travailler sa résistance vocale et le tout sera bon ! Nabila quant à elle, a misé sur du semi-live avec beaucoup de danse. Consciente du fait que ses musiques très soft et très love n’auraient peut-être pas convaincu pour l’occasion, elle les a accompagné de prestations de danse sur des tubes dancefloor de Beyonce et Sean Paul. Bravo pour l’effort !
Si nous devrions décerner les prix des meilleures prestations à ce SBO, la meilleure prestation des artistes camerounais reviendrait à Charlotte Dipanda. Du live pur du début à la fin, une maîtrise vocale presque impeccable, une communion parfaite avec le public, de la danse, la performance, tout était au rendez-vous. Bien évidemment il fallait s’y attendre, c’est Charlotte Dipanda ! Par contre tata Charlotte ta tenue de scène là ce n’était pas trop ça. A côté d’elle on ne manquera pas d’apprécier la prestation live de Locko. Le muna sawa a revisité ses meilleures chansons avec une mise en scène visiblement bien pensée, des chorégraphies travaillées ; à chaque pas de danse de Locko le public ne pouvait s’empêcher de crier. Quelque chose de spéciale avec ces deux artistes est que pour chaque prestation, ça se voyait qu’ils s’amusaient énormément. La communion avec le public était parfaite. Tout était si naturel qu’on avait l’impression qu’ils n’avaient rien préparé. Franchement rien à redire. Mais quand on parle de performance il serait mal de ne pas citer Tenor, ou Aveiro Djess. A Douala comme à Yaoundé, ils ont offert des shows de malade. Tenor a tenu a gardé son titre de l’artiste de la foule. Il a fait à Douala presque la moitié de sa prestation dans la foule, dansant avec ses fans qui souvent le portaient sur leurs épaules. Aveiro Djess, la danse c’est son truc. La team Bibizaine a davantage rehaussé cette prestation par leurs tenues de scène (karaté à Douala, père noël à Yaoundé), et bien sûr leur chorégraphies toujours aussi travaillées et énergétiques. A Yaoundé, ils ont même été rejoints sur scène par le lion indomptable, Oyongo Bitolo ses pas de danse aux techniques minutieuses ont encore rendu ce moment plus inédit. Bien sûr aveiro djess clôturait tout ceci avec son énergie débordante, devant un public visiblement satisfait.
Mais dans tout ceci il y a quand même des artistes qui ont eu du mal à satisfaire le public. Leurs prestations étaient certes intéressantes par moment mais il y avait toujours un élément qui nous faisait douter de ce qui était en train de se passer. Il faudrait par exemple que Minks nous explique c’était quoi le projet avec les piètres déguisements de la casa de papel. Le show dans son ensemble était intéressant mais entre le playback pas suffisamment convaincant, une voix qui fuyait à chaque fois, et des reprises de chansons dont il était en featuring avec des artistes absents, dans lesquels il s’essoufflait à vouloir combler le vide seul. On ne savait plus quoi penser. Mais le mood du moment a quand même réussi à chauffer le public ; Et que dire de Maalhox. D’accord le public aime bien la vulgarité de l’artiste mais à un moment on voudrait bien un nouveau style de vulgarité non ? Sur scène on avait l’impression de voir le même Malhox d’il y a quelques années au PAPOSY ou dans d’autres shows. Et puis on aime beaucoup Maalhox mais est-ce nécessaire qu’il nous fasse le playback de TOUTES les chansons qu’il a sorti ces dernières années ? D’autant plus qu’il n’y a pas vraiment eu de nouveau titre à succès depuis près deux ans. Par contre on a eu droit à un concours de la plus grosse bosse de Douala. Toujours aussi vulgaire mais qui n’aime pas voir de grosses boules s’agiter dans tous les sens ?
Le Festival n’aurait pas été aussi mémorable s’il n’y avait pas de superbes têtes d’affiches comme Burna Boy ou encore Zlatan Ibile et les Kiff No Beats. Dans la ville de Douala, Burna a offert à ses fans un show de malade. En semi live, il a repris ses plus beaux titres devant un public en extase devant celui qu’ils ont attendu de 18 à 2h du matin. L’énergie et la taille de ce show qui a duré plus d’une heure a sans doute fait en sorte qu’on oublie presque ce désagrément. Malheureusement pour plusieurs, il n’y a pas eu de rencontre physique entre la star et les fans. Il est arrivé à l’heure de son show et est reparti d’aussi tôt. Pour les plus chanceux, ils ont eu l’occasion de toucher sa main, ou encore de rentrer avec son T-shirt Gucci. Le show était incroyable, les pas de zanku ou de gbese de Burna Boy n’ont laissé personne indifférent. Le public reprenait en cœur tous les titres de l’album African Giant, sans bien sûr oublier le titre le plus célèbre de l’artiste « Ye » à gorge déployée, tous en cœur reprenait le fameux « ye ye ye ye ye ». Du côté de Yaoundé Kiff No Beat et Zlatan ont assuré le show en maîtres d’après les retours post concert. Les retours oui car le SBO a présenté certaines lacunes au niveau de l’organisation qui ont poussé plusieurs médias à ne pas rester jusqu’à la fin, dont une : la mauvaise gestion du temps et des personnes.
Si à Douala, le concert a plus ou moins commençé tôt ; aux environs de 20h et demi, à Yaoundé c’était tout le contraire. Pour un concert qui devait commencer à 18h, c’est plutôt aux environs de 22h que les portes du PAPOSY s’ouvraient devant un public exaspéré d’attendre si longtemps. Le concert de Douala qui devait finir à 23h selon le programme, s’est étendu à 3h du matin, on a eu droit à de nombreux temps morts à cause du retard de certains artistes, en particulier Burna Boy, mais aussi de la mauvaise gestion du timing par certains artistes. A Yaoundé c’est sensiblement à la même heure que le show s’est terminé.
Si la sécurité était assurée du début à la fin du concert, celle-ci a quand même enregistré quelques défaillances. Le personnel de sécurité n’a pas suffisamment été briefé sur l’implication des différentes parties prenantes du concert, notamment sur qui avait droit à quoi ou non. Les médias ont eu beaucoup de mal à travailler car les accès aux sites de l’évènement à Yaoundé comme à douala étaient sans cesse restreints. Vous n’aviez pas le droit de vous rapprocher de la scène, encore moins de vous rapprocher des artistes dans les loges pour des interviews et autres. A un moment on se demandait mais à quoi servait donc le badge média ?! Vous comprenez donc que dans un contexte pareil, il était difficile d’assurer la couverture jusqu’au bout.
Aussi, les masterclass, ateliers, et autres colloques organisés autour de ce festival sont passés quasi inaperçu. Certains ont même été annulés à la dernière minute, tout comme certains artistes tels que Daphnée ou Mr Leo qui avait été annoncés au départ. Les concours qui avaient été organisés autour du festival n’ont plus eu de suite. L’un des seuls colloques qui a eu lieu ressemblait plus à une séance de travail entre grosses têtes. Dommage car ces activités auraient donné plus de sens au mot « festival » rattaché au SBO. Sans ceci, l'événement est resté un concert et rien d’autre.
Toutefois, nous aimerions féliciter l’organisation pour avoir choisi Sophy Aïda comme MC à ce concert. C’était une grande première autant pour elle en tant que femme animatrice et pour l’Entertainment camerounais de voir un nouveau visage qui plus est, une femme présenter un concert. Pour une première fois, n’en déplaise à certains Sophy a plutôt assuré. On a hâte de voir d’autres femmes dans ce même registre.
Enfin le SBO aura plus ou moins répondu aux attentes du public. Un concert grandiose dans deux villes en moins de 48h, malgré quelques couacs le pari a été gagné ! On espère que les prochaines éditions seront meilleures. Big up à l’équipe d’Universal Music Africa Cameroun pour cet incroyable show !
Je suis Daniel Eya'a, spécialiste junior en communication et relations publics. Secrétaire de rédaction pour C'koment Magazine. Je suis passionné d'art, de voyage et de mode. Merci de me lire et n'hésitez pas à nous faire des retours !
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