Mutilations Génitales Féminines : une violation des droits de l’être humain

Mutilations Génitales Féminines : une violation des droits de l’être humain

Mutilations Génitales Féminines : une violation des droits de l’être humain

Mutilations Génitales Féminines : une violation des droits de l’être humain


La mutilation génitale féminine (MGF) désigne l’ablation totale ou partielle des organes génitaux externes. Elle peut aller d’une ablation totale ou partielle du prépuce du clitoris ou des lèvres (excision) voir, une suture de celles-ci afin de fermer la vulve (infibulation). Cela dépend des régions et les croyances culturelles sujettes à la pratique. 

Qu’à cela ne tienne, les mutilations génitales féminines contrairement à celles des hommes, est un fléau globalement intolérable à l’endroit des femmes  pour la simple et bonne raison que celle ci porte atteinte à l'intégrité physique, morale et surtout psychosexuelle de la jeune fille ou la femme.


Mutilations Génitales Féminines : une violation des droits de l’être humain

Il nous est rapporté dans un rapport datant de 2016 de l’UNICEF, New York  intitulé “Female genital mutilation/Cutting ; a global concern” que : 200 millions de femmes dans le monde sont sujettes aux MGFs dont 100 à 130 millions de femmes en Afrique. Parmi lesquels 91,5 millions de femmes âgées de plus de 9 ans ont subi une infibulation et en subissent aujourd’hui les conséquences. 

Tenant compte du taux de natalité en Afrique qui est de 35,4% pour 1000 habitants soit 1,2% de naissances toutes les secondes et 36,45% millions de naissances par an, il est probable que 2 à 3 millions de filles par an subissent des mutilations génitales tout les 3 ans. Si cette pratique continue de transcender le temps, 86 millions de filles supplémentaires âgées de 15 a 19 ans risquent d'en pâtir dans les années à venir dans 28 pays du continent Africain et plus un certain nombre de populations de L’Asie du Sud-Est et immigrants de ces pays vivant en Europe, Amérique du Nord et en Australie où il existe une forte propension de cette pratique qu’est l’excision. 

La Cause majeure des Mutilations Génitales Féminines 

Les (MGFs) continuent de croître en ces lieux pour une raison essentiellement liée aux coutumes et traditions ou croyances religieuses en place depuis le temps dont : le symbole du passage à ce qui est considéré dans ces communautés comme étant « l’âge adulte » de la jeune fille à peine âgée de 15 ans lui permettant de conserver sa « pureté » jusqu’au mariage. 

Avec l'évolution du monde, de nombreux arguments qu’on qualifierait de causes secondaires ont vus le jour selon le rapport Unicef afin de justifier cet acte néfaste parmi lesquels :

  • Motifs psycho sexuelles : Les MGFs auraient pour but d’atténuer le désir sexuel chez la femme, préserver sa virginité, favoriser la chasteté jusqu’au mariage et accroître le plaisir de l’homme dans l’acte sexuel une fois mariés.
  • Motifs sociologiques : pour garantir l’intégration et le maintien de la cohésion sociale.
  •  Motifs d’hygiène et d’esthétique : dans certaines communautés, les organes génitaux externes de la femmes sont considérés comme étant sales et laids par conséquent, s’en débarrasser serait la mesure adéquate pour palier à ces défauts. 
  • Motifs religieux : l’excision survit dans certaines communautés parce qu’il est enseigné que la religion l’exige. 
  • Autres : Les MGFs préviennent de l’infertilité au contraire, garantit la fécondité de la femme et renforce les chances de survie du bébé dans le ventre. 

Les MGFs sont des pratiques archaïques dans la mesure où celles-ci ont recours à des méthodes traditionnelles divers dont : les couteaux, les lames de rasoir, des ciseaux pour se faire le tout, sans anesthésies. Le taux des cas pratiqués par des professionnels s’estime à 18% dans des pays où n’a pas encore été voter la loi qui condamnerait cet mœurs à l’image du Sénégal, la Somalie, Le Sri Lanka, La Sierra Leone, le Congo. Qu’à cela ne tienne, les MGFs soient-elles légales ou pas, ne sont pas sans conséquences. Au contraire, elles entraînement de nombreuses suites directes qui s’étendent plus tard sur le long terme qui sont ; 

Conséquences des mutilations génitales féminines 

Mutilations Génitales Féminines : une violation des droits de l’être humain
  • Douleurs intenses / chroniques 
  • Choc psychologique (crainte des rapports sexuels, stress post-traumatique, angoisse, dépression…) 
  • Hémorragie, hémorragie post-partum 
  • Septicémie 
  • Infections (kystes, abcès, ulcères génitaux, infections pelviennes chroniques et infection urinaires)
  • Mort 
  • Accolement non voulu des lèvres pouvant nécessiter une intervention chirurgicale plus tard. 
  • Problèmes urinaires et menstruels 
  • Rapports sexuels douloureux 
  • Stérilité 
  • Chéloïdes issues d’un excès de tissus cicatriciels 
  • Risque accru du cancer du col
  • Décès néonatal précoce 
  • VIH 
  • Fistules obstétricales 
  • Incontinence 

Constituant une violation fondamentale des droits de la fille et de la femme comme énoncé dans de nombreuses conventions. Il s’agit de mettre fin à une pratique discriminatoire qui porte atteinte à leur droit d’égalité de chances ; leur droit de disposer de meilleurs conditions de santé, leur droite de vivre à l’écart de toute forme de violences physiques et psychologiques, de leurs droits d’être à l’abris des pratiques archaïques fondées sur l’attribution de rôles stéréotypes préjudiciables à leur santé ainsi que celles des enfants. C’est dans cette mesure que les organismes tels que l’OMS, l’UNICEF sous tutelle de l’ONU requiert des populations, une implémentation direct des mesures suivantes afin de mener à bien cette lutte contre l’excision .

Mutilations Génitales Féminines : une violation des droits de l’être humain
  1. Instaurer un environnement protecteur : que cela se fasse dans des centres de santé ou la villageoise, les risques auxquels sont sujettes les victimes des MGFs n’en demeure pas moins accrues les une que les autres. C’est une pratique abominable et se doit ne plus exister . 
  2. Revisiter les croyances et coutumes : ignorants du danger que cela représente, les parents sont plus aptes à se conformer aux pressions sociales qui leur semble impossible de s’y opposer. Il serait donc temps que certaines traditions soient revue afin de mieux sensibiliser les populations sur la risques que cela représente. 
  3. Les pouvoirs publics doivent manifester leur volonté de mettre fin aux MGFs : Tous réticents à l’idée de s’attaquer aux coutumes et surtout croyances religieuses, les pouvoirs publics devraient d’avantage ratifier les conventions internationales pertinentes, adopter des lois interdisant les excisions et intégrer la lutte contre ces pratiques aux plans de développement nationaux.
  4. Soutenir les opposants aux MGFs : il serait judicieux d’apporter une aide supplémentaires à ceux la qui mènent cette lutte afin qu’ils puissent efficacement plaider contre ces mœurs. Les ONG doivent de manière continue, rallier des groupes communautaires à ce combat. Ainsi que les institutions religieuses qui pourraient influencer les valeurs à fin d’atteindre une éradication rapide de ce mal oui prône les sociétés. 
  5. Mettre un accent sur les campagnes de sensibilisations auprès des jeunes. Cela permettra à tous, de prendre connaissance de possibilités qui leur sont en réalité offertes afin de se protéger. De même que pour les garçons qui doivent prendre conscience de l’aspect discriminatoire de cette mode ainsi que ses impacts. 
  6. Les services de santé doivent prendre en charges les séquelles des MGFs lors des processus tels que l’accouchement et transmettre les connaissances acquises dans l’enseignement afin que les populations soient aviser dès l’école primaire. 

Vous le constater, un combat tel que celui ci ne regarde plus uniquement les jeunes et les femmes. Il en va de la protection des enfants. 

Car comme la dit le secrétaire général de l’ONU dans son rapport « Plan de campagne pour la mise en œuvre de la déclaration du millénaire » il est dit que ; 

« Lorsque les droits fondamentaux de l’être humains ne sont pas protégés, les États et leurs peuples risquent davantage de connaître le conflit, la pauvreté et l’injustice. »


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