Aujourd’hui, on ne saurait parler de l’art à la sauce camerounaise sans évoquer son nom. À travers ses œuvres et ses réalisations, elle contribue au rayonnement et à l’essor des artistes camerounais. Sans vous faire languir davantage, allons à la découverte de Marylin Douala Bell.
Née en 1957, Marylin est la descendante du martyr camerounais Rudolf Douala Manga Bell. Son père, le roi René Douala Manga Bell était un journaliste et écrivain de renom qui régna sur le peuple Douala de Septembre 1966 à Novembre 2012.
Ses études, elle les effectue à Paris en Économie du développement. Toujours à l’université, elle fait la connaissance de l’histoirien de l’art Didier Schaub alors simple étudiant qui par la suite deviendra son époux.
En 1986, le couple s’installe au Cameroun et de 1988 à 1993, MDMB comme elle se fait affectueusement surnommée occupe le poste de déléguée puis de directrice exécutif pour la région de l'Afrique centrale au sein de l'association pour la promotion des initiatives communautaires africaines (APICA). Au côté de plusieurs organismes internationaux, elle collabore, en tant qu'expert international, dans le développement urbain et rural, avec le soutien de plusieurs organisations internationales et organismes gouvernementaux, comprenant le monde bancaire, la Commission européenne et certaines administrations politiques régionales européennes.
En 1991, Marylin et Didier fondent le centre d’art contemporain appelé « Doual’art » . Le Doual’art est un laboratoire expérimental de nouvelles pratiques urbaines dans les villes africaines, orienté vers l'accompagnement et le soutien aux artistes qui s'intéressent, par leurs recherches et pratiques, aux questions urbaines. Au commencement, il n’y avait que deux départements : le département artistique, que suivait Didier aujourd’hui décédé –, et le département développement, où elle travaillait en permanence pour le développement urbain.
Toujours au côté de son mari, ils créent en 2007 le salon urbain de Douala ( SUD ), un festival triennal avec pour objectif de mettre en avant l’art urbain. Le SUD s’inscrit dans une réflexion sur la place et le rôle de l’art comme révélateur d’histoire(s) mais aussi créateur de sens dans la ville. Le Festival documente, intellectuellement et artistiquement, un thème majeur durant 3 ans, puis aboutit à une semaine de manifestations où se mélangent, dans les rues de Douala et ses quartiers, des personnes d’horizons divers et variés.
Mise à part ce festival, MDMB a également participé à l’aménagement d’un jardin sonore, construit sur une ancienne décharge, au bord du fleuve Wouri. Des projets qui hissent Marylin aux panthéons des pionniers de l’art contemporain camerounais et lui valent le titre de « Papesse ».
Étudiant en Communication des Organisations à l’École Supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication du Cameroun, je suis passionné de culture et de photographie. Des passions qui me poussent à faire parler ma plume de temps à autre.
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