Le MINAC désavoue le COMICA : à quoi doit-on s’attendre ?

Le MINAC désavoue le COMICA : à quoi doit-on s’attendre ?

Le MINAC désavoue le COMICA : à quoi doit-on s’attendre ?

Le MINAC désavoue le COMICA : à quoi doit-on s’attendre ?


« Contre tout attentes, dans un communiqué de presse publié le 20 décembre dernier, le Ministre des Arts et de la Culture Narcisse Mouelle KOMBI annonçait que l’Etat du Cameroun retire l’organisation du concours Miss Cameroun au COMICA. Quelles perspectives pour une telle décision ? »

Alors que quelques jours plus tôt le Comité d’Organisation Miss Cameroun (COMICA) dirigé par Mme Ingrid AMOUGOU, annonçait lors d’une conférence de presse à la fondation MOUNA la préparation de l’édition 2019 du concours Miss Cameroun avec diverses innovations telles un véhicule 4*4, un appartement et un salaire mensuel durant tout le mandat de la miss etc. Innovations pourtant saluées par l’opinion public qui en avait assez du mauvais traitement dont se plaignaient les miss. Le Ministre des Arts et de la Culture est venu littéralement couper l’herbe sous les pieds du COMICA et de Ingrid AMOUGOU, en leur retirant simplement l’autorisation d’organiser un concours national de « MISS CAMEROUN »


Le retrait de MISS CAMEROUN au COMICA une évidence ?


Le MINAC désavoue le COMICA : à quoi doit-on s’attendre ?

Si l’on s’en tient aux raisons avancées dans le communiqué de presse du MINAC sur le retrait de l’organisation de cette compétition au COMICA on pourrait alors se dire que oui il fallait s’y attendre. En effet dans ce communiqué il est clairement dit : « cette option, objet d’une prescription de la haute hiérarchie, est consécutive aux incidents récurrents ayant impactés négativement, ces dernières années, ledit concours ». Ainsi, le concours est retiré premièrement à cause des nombreuses défaillances qu’a enregistré l’évènement au cours des éditions précédentes. Entre défauts d’organisation, fraude, scandales divers, évènement médiocres, absence de collaboration de la part du comité, plaintes répétitives des miss et ex miss destituées et démissionnaires, favoritisme etc. Le COMICA a été à maintes reprises accusé et pointé du doigt autant par les candidates que par l’opinion public. Tout le monde se demandait justement que fait l’Etat pour pallier à cette situation.


Le MINAC désavoue le COMICA : à quoi doit-on s’attendre ?

Une autre évidence telle que mentionné dans le communiqué est qu’il y avait depuis longtemps une mauvaise image dudit concours autant au niveau national qu’à l’international. L’incapacité du COMICA à offrir un évènement de qualité et un concours digne comme on le voit ailleurs, a créé cette volonté de l’Etat de « préserver l’image de l’évènement, vitrine de la culture camerounaise, placé sous le haut Patronage et la Présidence de Madame La Première Dame et ayant souvent bénéficié du soutien financier et matériel de l’Etat. » évidemment un concours national comme celui-là ne saurait continuer à être la risée de tout le monde car, c’est de l’image du Cameroun qu’il s’agit. Les nombreux échecs enregistrés par le COMICA ont eu une énorme répercussion sur l’image du Cameroun. Certains ont même souvent demandé pourquoi la première dame allait soutenir un évènement qui ne reflétait pas la grandeur du pays encore moins la stature de la Première Dame. En quelques sortes il était temps de sonner la fin de la récréation et de reprendre les choses en main.

Réappropriation du concours par le MINAC un abus de pouvoir ?

Selon le communiqué du ministre des arts et de la culture, il ne saurait s’agir d’un abus car « lors même que la marque COMICA serait enregistrée à l’OAPI (au nom d’une certaine Association Orphée), le concept « Miss Cameroun » stricto sensu, sur lequel l’Etat a un droit de préemption, ne saurait faire l’objet d’une appropriation privée ». Le droit de préemption étant un droit qui est donné à quelqu’un, soit par la loi soit par une disposition contractuelle, de pouvoir se substituer à l’acquéreur d’un droit ou d’un bien pour en faire l’acquisition à sa place et dans les mêmes conditions que ce dernier. Cela voudrait dire que l’Etat a toujours droit d’intervenir dans sa gestion au besoin.

De plus, Selon notre expert juridique, puisqu’initialement Miss Cameroun était une initiative publique, dont la première édition avait eu lieu en 1960 organisée par le Ministère de la culture, cette édition portant aussi le nom de miss indépendance. En 1991, une seconde édition de miss Cameroun est organisée toujours par le Ministère de la culture. C’est en 2002, après une dizaine d’année d’inertie que le COMICA sera créé et la première édition de miss Cameroun sous l’égide du COMICA aura lieu. Rien pour l’instant ne prouve que l’Etat du Cameroun avait donné un droit de cession au COMICA. Si oui, dans ce cas on pourrait parler d’injustice ou d’abus de pouvoir. Dans le cas contraire, le fait que l’Etat ai « abandonné » l’organisation de ce concours, ne lui enlève en rien sa propriété. De ce fait, quelque soit le nom que pourrait porter ce concours, l’Etat y a toujours droit d’intervenir. Il ne pourrait donc s’agir d’un abus de pouvoir ou d’un tout autre type d’abus.

MISS CAMEROUN SOUS LE MINAC à quoi doit-on s’attendre ?

Bien évidemment, sous le MINAC il n’y aura pas de miss Cameroun 2019. Le ministère se réserve le droit d’annoncer la prochaine édition dudit concours. Cela lui donne le temps de mieux préparer le grand retour de ce concours. Les attentes sont d’autant plus nombreuses car le MINAC récupère ce concours au moment où il souffre de plusieurs maux. Il faut donc tout recommencer avec pour objectif de redorer l’image de l’évènement mais aussi de la nation toute entière. On attend donc beaucoup d’innovation autour de l’évènement lui-même. De la transparence, la bonne gestion des candidates. On attend du nouveau, du beau et du sensationnel. On attend du MINAC un évènement qui donnera encore plus de frissons que miss BIOPHRAMA. Un concept jeune et pertinent, une logistique moderne et exceptionnelle, des candidates à la hauteur de la beauté et l’intellect de la femme camerounaise, des lots intéressants pour la miss. Mais surtout on attend que le MINAC rende fière les camerounais qui attendent beaucoup de ce concours.


Le MINAC désavoue le COMICA : à quoi doit-on s’attendre ?

Toutefois, on a quelques inquiétudes dans ce sens que le camerounais est devenu très méfiant de ses autorités. Car tous ces maux dont le COMICA souffrait n’étaient en réalité qu’une prospection de ce qui existe partout ailleurs. Il faut donc impulser une nouvelle dynamique et ne plus tomber dans les mêmes erreurs d’avant. Il faut surtout éviter que l’on ne se retrouve dans une version pire du COMICA ou alors une mise à jour qui n’aura rien apporté de vraiment nouveau. Il faudrait que le fossé entre le COMICA et le MINAC se fasse ressentir. Qu’on puisse véritablement se dire que cette décision en valait la peine. Si non tout ceci n’aura que l’effet contraire. En tous cas comme on aime bien le dire « qui vivra verra »

COMICA-MINAC pourquoi pas une collaboration ?

Il ne serait pas mal d’avoir une collaboration entre le COMICA et le MINAC autour de l’organisation de ce concours. Evidemment, depuis 2002 que le COMICA tient ce concours, c’est quand même de longues années d’expérience qu’il a derrière lui. En termes de gestion des candidates, d’organisation etc on ne peut pas bouder le savoir-faire de Mme AMOUGOU dans l’organisation de ce concours. D’ailleurs, dans une interview accordée à un media local, elle fait mention de ce qu’elle est prête à travailler avec le MINAC. Elle dit clairement « moi je voudrais travailler en collaboration avec l’Etat, avec le Ministère des Arts, c’est-à-dire qu’il nous donne même un cahier de charges et il subventionne… » bien évidemment n’étant pas d’accord par rapport à cette décision, Mme AMOUGOU dit « on voudrait travailler avec eux pas qu’ils prennent le concept » Mais la décision du MINAC étant ferme, il y a peu de chance qu’il revienne dessus. Mais une collaboration serait intéressante puisque le COMICA dispose d’un carnet d’adresse intéressant surtout au niveau international, sans compter ce qu’elle peut encore apporter de plus à ce concept.

Collaboration ou pas, il est temps de redorer l’image du concours Miss Cameroun. Peu importe comment cela se fera, le MINAC a désormais tous les regards tournés vers lui. Espérons qu’il saura répondre à nos attentes.


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