Le Coronavirus a créé un ralentissement de l’activité économique et sociale des grands groupes mondiaux, des entreprises de la zone économique régionale et particulièrement des PME camerounaises. A l’heure où les gouvernements et la société civile réfléchissent à des voies et moyens pour « panser la plaie », La Rédaction de C’Koment se propose de mettre en exergue quelques mesures qui pourraient être appliquées en accompagnement des entreprises locales.
Si l’opinion publique s’accorde à penser que la Petite et Moyenne Entreprise (PME) sera la forme d’entreprise qui ressortira perdante de cette crise, nous pensons le contraire. Certes, la PME, dans notre contexte économique et social est encore entourée de dispositions précaires mais elle se caractérise tout de même par une innovation, une migration des procédés qui lui permettent de se moderniser, de se réinventer chaque jour, de s’adapter aux contraintes du marché : Selon nous, ce sont là des atouts qui lui permettront de mieux amorcer son après-crise. Par contre les grandes entreprises, qui n’ont jamais changé de modèle économique seront particulièrement touchées. Sous d’autres cieux, nous pouvons faire une comparaison très simple : Facebook qui change son modèle économique presque tous les ans ne verra pratiquement pas passer la crise alors qu’une compagnie aérienne comme Air France en paiera les frais (Dans les journaux, nous avons déjà pu lire l’annonce de cette dernière concernant la suppression en masse de poste). Dans tous les cas, il est certain que les entreprises qui étaient déjà fragiles avant la crise auront le plus de mal.
Trêve de bavardage, à la suite, vous retrouverez quelques mesures que nous pouvons proposer pour accompagner les entreprises camerounaises :
Ici les Banques devront se montrer solidaires car comme un célèbre adage le dit : « la garantie ne fait pas le crédit ». Ce qui veut tout simplement dire que les banques émettront sans doute des réserves à accorder des crédits à entreprises connaissant de sévères difficultés ;
En fonction de l’ampleur de cette crise sur l’économie, le Gouvernement pourra mettre en place des mesures équivalentes à celles des déclarations de catastrophe naturelle qui permettraient l’intervention de compagnies d’assurances au soutien des entreprises (en raison d’annulation de marchés ou d’impossibilité de satisfaire les commandes) et même des ménages.
Les mesures présentées ci-dessus constitueraient déjà un véritable effort pour tenter de s’adapter à la situation. Toutefois, nous pensons qu’il faut anticiper l’après-crise. Et pour ce faire, nous pensons qu’il serait judicieux pour les entreprises de se regrouper pour transformer les avances de trésorerie en capital aux fins de soutenir les activités et d’anticiper d’éventuelles crises.
De même, le Cameroun doit se doter de grands fonds (industrialisation, solidarité) au service des entreprises avec une contrepartie : celle de devoir se moderniser, se transformer, apporter une plus-value.
En attendant n’oubliez pas de suivre à la lettre, les règles de précaution contre ce virus qui a atteint ce jour 142 personnes.