Sur internet, dans la rue, à l’école, dans les lieux de services, les femmes sont constamment exposées aux abus. Qu’ils soient sexuels, physiques ou psychologiques, ceux-ci violent en tout point les libertés et droits de ces dernières. Selon une étude menée en 2020, 44% de femmes sont victimes de violences dans le continent. Le sujet est loin d’être nouveau ; en 2018, l’OMS estimait que 65% de femmes étaient victimes de violences en Afrique centrale ; des chiffres qui ont depuis lors, évolué.
Etre une femme en Afrique est loin d’être une tâche aisée, c’est être constamment exposée aux stéréotypes sexistes, à la sous-éducation et à une constante domination masculine. Bien que la société africaine ait évoluée depuis lors, les faits prouvent qu’il y’a encore du chemin à parcourir en matière de droit des femmes.
S’il y’a un sujet constamment remis sur la table, c’est celui des violences à l’égard de la gente féminine. Banalisés par certains et inexistants pour d’autres, ils sont qualifiés par l’ONU de « violation des droits humains la plus répandue mais la moins visible au monde ». Le taux de femmes africaines victimes de violences ne cesse de croitre. Allant au-delà des clivages géographiques, culturels ou sociaux. Aucun pays ne fait exception quant à la présence d’abus sur leur territoire.
Au Cameroun, on estimait en 2011 que 55% de femmes ont déjà subies différentes formes de violences au moins depuis l’âge de 15 ans. Une réalité encore présente aujourd’hui, mais fortement déniée par la société. Sur neuf femmes sur dix, ont été au moins une fois exposées à des violences soit physiques, soit sexuelles ou tout simplement émotionnelles de la part de leur partenaire. Dans la plupart des cas, les victimes n’osent pas en parler et décèdent souvent suite à leur silence. Les violences domestiques occupent une grande place sur le territoire camerounais. Considérées comme une preuve d’amour dans certaines cultures, selon les statistiques recueillis entre 2008 et 2021, de la Demographic and Health Surveys (DHS) program, le pourcentage de femmes en couple ayant subi des violences de la part de leur époux ou partenaire est de 35%. Bien que des actions constantes soient menées pour combattre ces abus par les lois en vigueur ou le gouvernement à travers le Ministère de la promotion de la femme et de la famille, au travers d’associations, la route est encore bien longue pour mettre un terme à ce phénomène.
C’est pourquoi, cette année encore le mois dédié à la lutte pour la reconnaissance des droits des femmes est une occasion donnée pour combattre le silence et sensibiliser les femmes sur leurs droits.
Laure MANGA est une jeune journaliste camerounaise qui se déploie sur la scène médiatique depuis 4 ans dans le domaine de la culture.
Selon ONU Femmes, dans le monde on estime que 736 millions de femmes – soit près d’une sur trois – ont subi au moins une fois des violences physiques ou sexuelles de la part d’un partenaire intime et/ou des violences sexuelles de la part d’une personne (30% des femmes de plus de 15 ans). Des chiffres alarmants qui prouvent que les victimes de violenc…
Fruit de la collaboration entre la Styliste Anne Carine TCHOUSSIK et l’Ingénieur de génie rural ONANA NGOA, l’ouvrage retrace l’itinéraire de Wouten, Reine Fondatrice des peuples Grassfields. Au travers de cette œuvre, les auteurs convoquent les regards de la jeunesse à découvrir une autre facette de l’…