Personne n’est épargné dans ce livre. Il est loin d’être manichéen, il n’y a pas de bons noirs d’un côté, ni de méchants blancs de l’autre. C’est ce qui fait son caractère euristique et pédagogique.
Les uns contre les autres
Comme on peut en douter, dans le livre, nous baignons dans une situation héritée des années d’esclavage, de brimades et de prévarication ; une situation dont les mécanismes bénéficient exclusivement à certains, les fils et petits-fils et arrières petits-fils des anciens esclavagistes, des exploitants des plantations coloniales de la canne à sucre et de la banane. Des gens qui remplis de morgue et de préjugés pour leur compatriotes noirs, monopolisent et contrôlent le pouvoir économique et politique, sous de formes diverses et variées, dans cette partie du territoire français.
On est parfois obligé de le rappeler : les Antilles sont la France et les Antilles sont la France.
Toutefois, il ne suffit pas de le dire et de le clamer sur tous les toits. La réalité peut nous amener à nous dédire ou à nous interroger. Bien souvent, il est difficile de se croire en France quand on vit aux Antilles. Les brutalités policières y sont courantes, les dénis de droits, les tracasseries administratives, le deux poids deux mesures est partout au point de susciter de la méfiance envers la métropole. Il n’y a qu’à voir le problème de Chlordécone et l empoissonnements eaux et des terres… dans un territoire qui est tourné, pour l’essentiel de son développement, vers la pêche, l’agriculture et le tourisme.
Quant à la justice, les Antillais savent combien elle sait être brutalement expéditive pour les uns, les noirs et les pauvres, puis, et par contre, tatillonne et précautionneuse pour les blancs. Dans le livre un des fils de De Dyel, pourtant convaincu de viols est laissé en liberté.
Mais ce livre est aussi plein d’espérance : il sait chanter les vertus de l’Amour
On peut affirmer qu’« Une belle saison de fleurs » est une œuvre, somme toute, salvatrice et fondatrice d’un nouvel ordre. Tout au long des pages, nous croisons une société métissée : madame Violette de Dyel, la grande ordonnatrice, n’est-elle pas, elle-même, un symbole de ces mélanges : l’ancienne Miss d’Argentine est une espagnole de souche indienne. Les vrais héros refusent les fantasmes de la pureté des races et se fondent volontiers dans le moule de la vie, aimant qui ils veulent, refusant les dogmes racistes et antédiluviens de la domination des uns sur les autres.
Au total, malgré les viols et les pleurs, la misère endémique des petits fils d’esclaves qui côtoient et subissent l’arrogance de leur compatriote blanc, ce livre est aussi une belle ode à la force des sentiments et de l’amour. C’est ce qui le rend beau. Et si l’amour sauvait le monde ! C’est le message des générations nouvelles, celles de la paix et de la tolérance.
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