Le mouvement « nappy », acronyme de ''natural and happy’’ est un mouvement né aux USA dans les années 2000 et qui se manifeste par l’affichage avec fierté de personnes noires ou métisses arborant leurs cheveux naturels crépus.
Il survient suite à un besoin de repli identitaire et de revendication d’appartenance à la race noire car depuis l’esclavage le cheveu crépu était considéré comme laid, inconvenable, inapproprié ; ce qui fait que la tendance était au défrisage, qui lui n’est pas sans danger pour les femmes noires. En effet, le défrisage consistant à changer la texture du cheveu frisé en le rendant plus fin du style occidental, en plus de causer des brûlures capillaires, une perte de volume et de l’alopécie accroîtrait également d’après certaines études l’exposition à de nombreux maux tels que les fibromes, les kystes fonctionnels et certains cancers…
En Afrique, il prend de l’ampleur depuis quelques années ; on assiste ainsi avec plaisir à la valorisation de nos cheveux naturels avec des tresses faites au fil et sans rajouts au détriment des extensions faites à base de cheveux brésiliens , péruviens ou indiens qui en plus coutent très chers. D’où vient subitement cet intérêt des africaines pour les cheveux afro ? certaines femmes interrogées affirment que leurs parents interdisent le défrisage tant qu’elles vivent sous leur toit, d’autres disent qu’elles trouvent leurs cheveux beaucoup plus beaux au naturel et d’autres encore , des expatriés pour la plupart, affirment avoir été sujettes à des railleries de la part des personnes d’autres races qui leur demandaient si elles n’ont pas leurs propres cheveux pour ainsi avoir des greffes tout le temps et appliquer des défrisants ; c’est donc dans un élan de révolte face à ces moqueries et une affirmation de soi que le nombre de nappy ne cesse d’augmenter désormais.
Nous pouvons aussi noter comme facteurs favorisant le mouvement, la promotion faite par des célébrités affichant leur afro naturel à l’instar de Reniss une chanteuse camerounaise, Inna Modja une chanteuse malienne, Sibeth Ndiaye la porte-parole du gouvernement français d’origine sénégalaise, Lupita Nyong’o une actrice d’origine kenyane, Solange Knowles la sœur de la chanteuse Beyonce, Alicia Keys chanteuse américaine et même Blue-Ivy la fille de Beyoncé.
De même, depuis plusieurs mois de nombreux concours de beauté sont organisés et propagés via les réseaux où l’un des critères majeurs de participation est celui d’arborer fièrement ses cheveux naturels. Les gouvernements ne sont pas en reste dans cette expansion car depuis le mois d’octobre au Libéria, pas de cheveux naturels équivaux à pas d’emploi, ce qui est une bonne mesure car le constat avait été fait que la beauté africaine se dénaturait à cause de tous ces artifices.
Il est bien vrai que tous les pays d’Afrique ne sont pas encore touchés par ce retour aux sources massif, car en Afrique de l’ouest environ 10% seulement des femmes s’y sont mises contre plus de 50% en Afrique centrale et australe mais ce phénomène ne marque que le début d’une longue liste de solutions face à l’aliénation culturelle dont les noirs ont fait preuve ces dernières décennies, nous souhaitons donc une longue vie au mouvement nappy.
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