« Nous négligeons de plus en plus l’importance de l’estime de soi dans l’insertion sociale et professionnelle d’un individu. Cette négligence a des répercussions sur ce dernier lorsque vient le moment de se lancer dans la vie active. »
Dans le domaine de l’enseignement, l’exploitation du potentiel de l’élève afin qu’il développe une bonne image de lui-même occupe une place importante. Car s’il en est dépourvu il aura des difficultés à s’intégrer dans le milieu professionnel et social.
L’estime de soi est l’un des éléments de la personnalité qui peut risquer d’être mis à l’épreuve tout au long du processus transitionnel. La perte d’estime de soi est liée aux problèmes d’intervention et d’intégration en phase insertion professionnelle. Il ne s’agit pas de supposer que seules les personnes qui possèdent un niveau élevé d’estime de soi réussiront leur transition « études-travail ».
Cependant, il s’agit de croire qu’un niveau d’estime de soi élevé facilite cette transition, puisqu’il permet à la personne de continuer à croire en sa valeur réelle, au-delà des refus des employeurs et au-delà des conjonctures économiques souvent défavorables.
L’estime de soi est souvent étudiée et semble fortement mobilisée lors d’une transition entre les études et le travail. Pourtant, lorsqu’on aborde le sujet de l’estime de soi dans la recherche scientifique, on se retrouve alors devant une multitude de termes utilisés de façon plus ou moins synonyme. L’estime de soi peut être explorée sous différents angles. En effet, le manque de consensus empirique amène à examiner l’estime de soi selon des phénomènes différents.
Le sentiment de confiance en soi réfère au sentiment qu’éprouve celui qui sait qu’il peut compter sur lui-même pour faire face aux circonstances et aux défis de la vie. La personne ayant un bon sentiment de confiance en elle ne se dévalorise pas en tant que personne, n’évoque pas son manque de chance ou ne blâme pas les autres lorsqu’elle rencontre des difficultés. Elle réfléchit plutôt à ce qu’elle a appris en traversant cette épreuve et tire des conclusions sur la manière de s’y prendre la prochaine fois.
Le sentiment de confiance en soi découle naturellement de l’estime de soi. En effet, ces personnes qui ont confiance en elles se montrent confiantes, gaies, créatives et pleines d’un sens de l’humour. La confiance en soi est un préalable à l’estime de soi, sachant qu’il faut d’abord ressentir et vivre ce premier pour pouvoir réaliser des apprentissages qui vont nourrir l’estime de soi. Les personnes ayant un bonne confiance en elles se sentent alors compétentes et se donnent le droit à l’erreur. Toutefois, la personne manquant d’estime de soi risque d’osciller entre la conformité au désir de l’autre et une rébellion devant ce désir, ce qui l’empêche de se centrer sur des buts personnels propres à satisfaire ses valeurs et sur les actions à mener pour y parvenir.
Ce concept désigne l’évaluation que fait un sujet de ses compétences dans différents domaines. Certains chercheurs considèrent l’estime de soi non pas comme une entité globale dénuée de prise en compte du contexte, mais plutôt comme une auto perception de plusieurs domaines de compétence, tels que le travail, les relations sociales, le sport ou l’apparence physique. Même si elles sont liées, l’estime de soi globale et les multiples conceptions de soi ne sont pas équivalentes. Ainsi, un individu pourrait présenter une forte estime de soi globale tout en se considérant relativement incompétente dans le domaine du travail sa posture, c’est-à-dire tout en possédant des conceptions de soi négatives concernant le travail ou en nourrissant des doutes sur ses compétences.
Ce sentiment de compétence se développe d’ailleurs au cours des années, après de multiples expériences de réussites dans l’atteinte d’objectifs professionnels. Ce sentiment de compétence s’exprime aussi sur la base des perceptions du sujet à l’égard de divers aspects vécus : l’expérience antérieure. Utilisant l’image de soi renvoyée par les autres, l’individu construit et évalue sa compétence et alimente son estime de soi.
La connaissance de soi est la reconnaissance de ses attributs personnels au sein de sa profession. Les obstacles rencontrés peuvent alors être utiles aux nouveaux dans la vie active sachant qu’ils pourront se questionner, se redéfinir, se situer et ainsi poursuivre leur cheminement. Il s’agit, entre autres, de reconnaître qu’acquérir de l’expérience, se ressourcer et relever des défis peuvent aider à la connaissance de soi en phase d’insertion professionnelle. Plusieurs réactions sont dévastatrices à la connaissance de soi, notamment celles de s’attribuer la responsabilité des événements, même lorsque nous n’y avons joué aucun rôle, de croire que nous sommes toujours la source de nos problèmes et de ceux des autres, de nous blâmer ou encore de ruminer des pensées négatives et de raviver le souvenir d’expériences difficiles, au point de vivre des émotions désagréables. Il importe alors d’adopter une attitude active en cherchant à identifier les problèmes et à les régler. Ainsi, la connaissance de soi s’associe à la conscience de soi émotionnelle, c’est-à-dire la capacité à reconnaître ses émotions et leurs effets.
En d’autres mots, lorsqu’un individu possède un haut niveau de connaissance de soi, cette compétence agit sur ses réflexions qui mènent à la prise de décision et qui peuvent donc réduire l’impact des émotions négatives sur son propre rendement. Des psychologues expliquent que les personnes conscientes de leurs émotions sauraient reconnaître les émotions qu’elles éprouvent et leur cause ; elles comprendraient les liens existants entre leurs sentiments, leurs pensées et leurs actions. De ce fait, plutôt que de nous amener seulement à réagir, l’analyse des réactions pour apprendre à se connaître et à corriger nos erreurs est essentielle à la connaissance de soi. Pour développer une estime de soi solide et une connaissance de nous-mêmes, il faut d’abord accepter ce que nous sommes, ce qui implique d’accepter nos propres erreurs et de reconnaître la valeur des autres. C’est à travers le regard des autres que la connaissance de soi se forme.
Le sentiment d’appartenance est un concept qui permet de mettre en évidence l’articulation entre les dimensions individuelles et collectives du processus de construction de l’identité. Il est ce besoin fondamental de faire partie d’un groupe. L’estime de soi ou la valeur qu’une personne s’attribue sur le plan social se développe également par la socialisation et se concrétise aussi par l’appartenance à un groupe. Certaines attitudes et certains comportements se manifestent pourront être des indices quant au sentiment d’appartenance et d’une bonne estime de soi, par exemple, communiquer facilement avec les autres. C’est en communiquant avec autrui, à travers l’image qu’il nous renvoie, que l’on parvient à prendre conscience de soi-même et à se forger une identité. La réponse de l’autre est donc importante, surtout pour l’individu nouvellement entré dans sa profession. Le sentiment d’appartenance est un élément central du processus de construction de l’identité. Chacun entre dans une situation à partir des connaissances qu’il possède. L’interprétation que les acteurs feront des mêmes expériences est nécessairement influencée par les connaissances qu’ils possèdent au moment d’entrer en interaction et se modifie sous l’influence de ses rapports avec les autres.
L’estime de soi est un excellent prédicateur des habiletés que les individus doivent utiliser lors de la recherche et de l’obtention d’un emploi. Il semble alors que l’insuffisance, l’inadaptation, l’imprévision de ce passage « d'enseigner » à individu puissent avoir un impact sur l’état actuel de l’estime de soi de ce dernier. Il est donc possible d’établir des liens et des hypothèses quant à l’estime de soi de jeunes enseignantes, sachant que cela peut s’avérer être un enjeu fondamental en phase d’insertion. Il convient alors de définir l’insertion professionnelle proprement dite.
Il existe plusieurs définitions de l’insertion professionnelle. La variété d’hypothèses, de modèles et de contre-modèles de l’insertion professionnelle vient aussi de différences de postulats et des épistémologies entraînant des conceptions fort divergentes.
Des sociologues définissent l’insertion professionnelle comme étant une expérience de vie au travail impliquant un processus d’adaptation et d’évolution chez le nouvel employeur qui se produit lors des débuts dans la profession. Cette période conduirait alors à l’acquisition de nouvelles connaissances professionnelles, et ce, dans la continuité de la formation initiale et le début de la formation continue. La fin de la période de l’insertion professionnelle coïncide avec le moment où l’individu qui a un emploi durable n’envisagera plus de modifier de façon provisoire sa situation professionnelle. Ce processus transitionnel, qui se déroule généralement entre 22 et 28 ans, demande à l’individu d’effectuer des modifications personnelles majeures pour s’adapter au marché du travail. La phase d’insertion professionnelle demeure un moment où se côtoient enthousiasme, désillusion, sentiment de survie voire d’incompétence. Il faut ajouter que la situation se complique davantage avec les conditions de précarité d’emploi et les tâches peu adéquates qui sont souvent assignées aux enseignants débutants. À l’égard de notre recherche, le concept d’estime de soi est abordé selon quatre composantes (sentiment de confiance en soi, sentiment de compétence, connaissance de soi, sentiment d’appartenance) qui mettent notamment en lumière la représentation qu’on se fait de soi-même par rapport à ses qualités et habiletés ainsi que la capacité de les actualiser pour pouvoir surmonter des difficultés et relever des défis lors de la phase d’insertion professionnelle.
Il ressort de tout cette analyse que l’estime de soi dans sa globalité est un boost primordial pour l’insertion professionnel d’un individu dans la société. Si vous pensez en être dépourvu, il existe multiples méthodes thérapeutiques pour y remédier car cette entité est cruciale pour l’évolution dans la vie active.
Etudiant en communication des organisation malgré mes études en mathématiques et sciences biologiques ma passion pour le journalisme et la communication en général est ma raison d'être. Je suis amoureux de lecture , de mode et de musique parce que je chante aussi. Téméraire et pacifiste mon défi est de faire régner la paix autour de moi et dans le monde. Je suis simple, sociable et pour le manger je suis plus plutôt végétarien.
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